Le Furet sort dans Le Monde
Hé oui, le Furet devint Mondain.
Le 04 août plus précisément…
Merci Monsieur Le Monde…
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Le voici en version texte :
Les jeux de piste, des scénarios ludiques pour tous les âges
Tout savoir, grâce à son smartphone, sur « L’or des alchimistes », à Paris, ou sur « La presqu’île au trésor » à Plougastel-Daoulas (Finistère)
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(Article paru dans l’édition du 04.08.11)
Laeticia Favart cherchait une idée « sympa et originale » pour fêter les 65 ans de son père. Elle a trouvé son bonheur… sur iTunes pour 1,59 euro. « J’ai déniché un jeu de piste, « L’or des alchimistes », pour parcourir en famille les rues de Paris », explique-t-elle. Sans vraiment le savoir, Laeticia a choisi un scénario proposé par la jeune société Furet Company et dont le seul prérequis est la possession d’un smartphone.
Le jour J, rendez-vous est donc donné à la fontaine Saint-Michel. « J’ai expliqué à mon père avoir reçu le message d’une organisation mystérieuse me demandant de retrouver la pierre philosophale », raconte-t-elle en riant. Les membres de sa famille se prennent au jeu et écoutent, via le téléphone de Laeticia, le message enregistré de Nicolas Flamel, un alchimiste du XIVe siècle, qui demande de l’aide. Et c’est parti pour trois heures de balade ludique.
Cette comédienne, amatrice d’histoire de l’art, a même été bluffée par certaines énigmes. « Au Musée de Cluny, il fallait retrouver une stèle dont nous avions la photo. Une fois face à l’objet, nous avons dû superposer la photo et son double réel pour faire apparaitre trois lettres formant le mot à trouver ». Laeticia est ressortie conquise par cette expérience « où il a fallu vraiment se creuser la tête ensemble ». Depuis, elle fait du prosélytisme, en en parlant « aux copains qui cherchent désespérément des idées ».
« Serious Games »
C’est justement en cherchant une occupation à sa bande d’amis que Cedric Levret s’est fait la main. « J’ai organisé des jeux de piste et tout le monde me demandait d’en refaire », se souvient-il. L’adoption massive des smartphones a été, pour cet ingénieur, un déclic. Il crée en avril 2010 sa société, Furet Company, et, depuis, il met en ligne des jeux, gratuits ou payants, se déroulant dans des décors réels, et utilisant le téléphone portable.
« Les accros des jeux ont tendance à s’enfermer, explique-t-il. Nous leur disons : sortez et amusez-vous dehors. » Accompagnant la tendance des « Serious Games », les jeux ludiques et informatifs, Furet Company séduit en priorité les mairies et offices du tourisme qui payent 2 300 euros pour avoir une application mettant en valeur leurs patrimoines. Sont ainsi nés les jeux – gratuits pour les usagers – comme « Par Issy l’été » à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), « Perpignan et l’anneau cosmique », « Plaisir d’Hérault » à Montpellier, « La presqu’île aux trésors » à Plougastel-Daoulas (Finistère). Même la RATP propose ainsi « Les mystères du métro » pour occuper une bonne heure et demie sous terre lors d’un week-end pluvieux.
L’autre option est de se délester d’1,59 euro ou de 2,39 euros pour partir à l’aventure, comme Laeticia, en suivant des scénarios tels que « Dis tu t’souviens du Marais », « Les fantômes du quartier Latin », « Montmartre jeu de piste », etc. Une somme destinée à rémunérer les créateurs des contenus comme Minuit moins 10, Muses et musée, Ma langue au chat, sociétés partenaires de Furet Company.
Bonne nouvelle : l’on peut tester gratuitement pendant une vingtaine de minutes tout jeu payant grâce à une version « lite ». A vous de voir si vous voulez continuer l’aventure. Une bonne façon d’extirper, à moindres frais, vos ados de leur tanière !
– Laure Belot